Il y a de cela 55 siècles,
Gilgames, l'irakien sauve l'humanité d'un monstre immonde : H(US)mbaba
Peut-être avez vous entendu parler de cet autre chef d'oeuvre de la littérature mésopotamienne – c'est-à-dire irakienne, l'Epopée de Gilgames.. Il s'agit d'un récit écrit à l'aube de l'humanité, qui nous parle de l'amour, de la vie et de la mort, qui nous conte l'histoire d'une amitié extraordinaire et de la recherche folle de l'immortalité..
Parmi les séquences les plus dramatiques de l'épopée irakienne gravée en écriture cunéiforme sur douze tablettes en argile, il y a de cela quelques 55 siècle ( IIIème millénaire avant. J.-C.) il est question de cet épisode, o combien actuel de la mise à mort d'un monstre qui terrorisait l'humanité. Les deux héros Gilgames et son ami Enkidou.. décidèrent de l'abattre « pour éradiquer de la face de la terre tout mal que Shamas – dieu de la Justice- abhorre ! »
La créature féroce en question, se distingue par un regard vide et niais, un ventre proéminent, des jambes arquées et par une grande bouche grimaçante ! Telle est l'image du monstre que l'épopée oppose à Gilagames. Le chant de la tablette III – version assyro-babylonienne – nous dit : « La voix de Humbaba est ouragan, sa bouche est feu, son haleine est mort certaine ! »
Cela vous rappelle-t-il quelque chose.. Un occupant immonde..un sanguinaire ! sans foi ni loi.. composé juste d'intestins et de boyaux ; il ne pense qu'à consommer et semer la terreur partout..
C'est l'image parfaite de l'occupant ignoble US en Mésopotamie.. avec ses massacres d'innocents, ses tortures, ses prisons secrètes, ses mensonges.. sa propagande..ses pillages.. ses mercenaires et sa cupidité à boire du pétrole mélangé avec le sang des enfants de la Mésopotamie.
Aujourd'hui la résistance irakienne écrit de nouveau l'histoire de l'humanité, elle humilie et triomphe de la bête exécrable US qui ne cherche qu'à s'enfuir vêtu de honte et d'opprobre. Voici le texte irakien sans retouche mots pour mots.
Extraits des tablettes III, IV et V :
"Dans la jungle vit le féroce Humbaba
Viens ! Nous allons le tuer, toi et moi !
Et nous débarrasserons le mal du pays ! »
Enkidu ouvrit sa bouche
Et dit à Gilgames : tu sais,
Lorsque, mon ami, dans les déserts
J'errai, avec les bêtes sauvages,
La forêt s'étend dix mille heures de chaque côté
Qui pourrait y pénétrer
Humbaba, son meuglement est tel un tourbillon de déluge
Sa gueule crache les flammes
Son haleine est mort violente
Pourquoi veux-tu entreprendre
Une telle aventure ?
Personne auparavant n'a voulu affronter
Et combattre Humbaba
Gilgames ouvrit sa bouche
Et s'adressa à Enkidu : « J'ai résolu d'aller au sommet des montagnes
et de pénétrer la forêt, demeure de Humbaba »
Et je m'en servirai d'une hache au combat
Quant à toi, reste ici et j'irais seul !
Mon ami, qui peut s'élever aux cieux ?
Les dieux seuls peuvent vivre pour l'éternité avec Shamas
Quant aux mortels, leurs jours sont comptés,
Et tous ce qu'ils ont fait, s'en va avec le vent
Maintenant, tu as peur de la mort,
alors que nous sommes encore ici,
Qu'est-il advenu de ton courage et de ta vaillance ?
Je marcherai au devant de toi
Et puisse ta voix m'appeler : « Avance, n'aie pas peur ! »
Si je péris au combat, mon nom sera immortel
Et les générations futures diront :
« Il périt au combat
avec Humbaba le féroce ! »
Lorsque j'aurais élevé des enfants à ma maison,
Ils me diront : « raconte-nous tout ce que tu sais !»
Je veux, moi Gilgames, voir celui dont on parle
Celui dont le nom a rempli les pays de terreur !
Je le vaincrai dans la forêt des cèdres
Et je ferai entendre le triomphe de l'enfant d'Uruk
Dans tout le pays ! Ils diront de moi :
« Qu'il est courageux, l'enfant d'Uruk ! »
Oui ! Je lèverai les mains et je couperai les cèdres,
Et j'en ferai un illustre nom pour moi. »
Les anciens d'Uruk aux grands marchés
répondirent ainsi à Gilgames :
« Gilgames ! Tu es encore jeune et ton cœur t'a porté bien loin !
Tu ne sais pas, ce à quoi tu as à faire !
Nous avons entendu parler de Humbaba, son allure est effrayante
Qui pourrait résister à ses armes ?
Et la forêt s'étend dix milles heures doubles de tous côtés.
Qui pourrait y pénétrer ?
Humbaba son meuglement est vagues déferlantes !
Sa gueule crache le feu ! Son haleine est mort violente !
Pourquoi veux tu entreprendre une telle aventure
Dans la passé personne n'a pu résister devant Humbaba. »
Lorsque Gilgames entendit cela de ses conseillers,
Il cria envers son ami :
« Et maintenant, ami, que veux tu que je leur réponde ?
Leur répondrais-je que j'ai peur de Humbaba
Et que je resterai assis dans ma maison tout le reste de ma vie ? »
Les anciens lui dirent : « Puisse ton dieu te protéger
Puisse-t-il te ramener sain et sauf
sur le chemin du retour vers ton pays Uruk »
Et il l'implora en disant :
« Je m'en vais Shamas, je lève mes mains vers toi ;
Ramène-moi sain et sauf AUruk
Accorde à mon âme, le bien et la bénédiction
Étend sur moi ton ombre et couvre moi de ta protection ! »
Lui prodiguèrent leurs conseils pour le voyage et lui dirent :
« Ne te fies pas, Gilgames, uniquement à ta force
Sauvegarde-toi et protège toi !
Laisse Enkidu marcher au devant de toi
car il connaît bien cette route- qu'il a déjà pratiquée.
Il connaît la route jusqu'à la forêt des cèdres
Laisse le pénétrer dans les chemins de Humbaba
Car celui qui marche en premier, protège son ami !
Qu'il soit prudent et conscient de bien se protéger
Puisse Shamas exaucer tes désirs
Et faire voir à tes yeux, les souhaits de ta bouche
Et t'ouvrir les chemins barrés
Et t'ouvrir la route pour ta joie
et aplanir les chemins des montagnes devant tes pieds.
Puisse la nuit t'accorder ce qui te réjouit et te rend heureux."
Il entra et s'approcha de la reine et lui dit :
Mère ! je vais entreprendre une grande campagne ;
J'ai décidé d'entreprendre un long voyage, au pays de Humbaba
Pour livrer une bataille dont je ne connaît pas l'issue
Prendre une route que je ne connaît pas !
Et lorsque j'atteindrai la forêt des cèdres
Et lorsque je tuerai Humbaba le féroce
Et effacerai de la terre tout mal haï de Shamas
Intercède pour moi auprès de lui !
Alors, Ninsun entra dans sa chambre
et se vêtit d'habits
Qui conviennent à son corps
Se para de bijoux qui conviennent à sa poitrine
Mit son diadème sur la tête
Monta sur la terrasse, se rapprocha de Shamas
Elle fit offrande d'encens,
Leva ses mains vers Shamas, et lui dit :
« Pourquoi as tu accordé à mon fils Gilgames,
un cœur sans repos
Et maintenant, tu l'incite à entreprendre
Un long voyage au pays de Humbaba ?
Pour entreprendre une bataille dont il ne connaît pas l'issue.
Pour s'engager sur une route qu'il ne connaît pas
Du jour de son départ, à son retour
Et jusqu'à ce qu'il atteigne la forêt des cèdres,
Et qu'il tue Humbaba le féroce,
Et qu'il efface de la terre tout mal que tu abhorres !
Puisse ton épouse Aa
Se souvenir de lui auprès de toi
Et le recommander aux anges de la nuit
Et ils y virent un ogre à l'orée de la forêt
Désigné par Humbaba pour la garder.
Enkidu encouragea son ami Gilgames à aller de l'avant
Pour capturer le garde avant qu'il le dépouille de son arme ;
Gilgames prit courage ;
Et les deux amis se précipitèrent sur le garde et le tuèrent.
Les deux héros purent pénétrer au coeur de la forêt et ils virent les vertes montagnes et ils firent stupéfaits de la vue de la forêt des cèdres et de la magie de sa beauté. Puis ils suivirent les traces vers la demeure de Humbaba.
Enkidu dit à son ami Gilgames :
"Mon ami !
C'est Humbaba,
Nous le vaincront et jetterons sa carcasse. »
L'heure arriva, Gilgames commença à couper les cèdres de sa hache..
Humbaba entendit le bruit.
Il s'irrita, s'excita, rugit et hurla :
« Qui c'est ? Quel est cet intrus ?
Qui troubla le calme de la forêt et ses hauts arbres dans ma montagne ?
Qui a coupé les cèdres ? »
Humbaba se précipita pour attaquer les deux amis qui furent investis de terreur.
Le dieu Shamas agita les vents violents
et les conduisit vers Humbaba !
Ils le tinrent, et paralysèrent ses mouvements.
Humbaba se rendit à Gilgames et à Enkidou
Le monstre commença à les implorer pour le garder en vie
De le capturer, pour qu'il soit le servant de Gilgames
En contre partie il le fera propriétaire de la forêt magique et de ses arbres.
Le cœur de Gilgames s'attendrit,
Il faillit lui laisser la vie sauve,
mais son ami Enkidu, l'incita à le tuer.
Et Gilgames et Enkidou tranchèrent la tête de Humbaba.
La barbarie doit-elle répondre à la barbaire ? Ne peut-on utliser nos facultés de compassion, de compréhension,de tolérance, d'analyse, de communication pour tenter de progresser vers plus d'humanité les uns envers les autres ?
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