vendredi 27 avril 2012

Mère !


Mère, de tes seins,
Je tète l’amour jusqu’à la lie.
Mère, je mordille tes seins nourriciers.

Sur ta poitrine généreuse,
Combien je m’endormais,
Créai mes rêves,
Bâtissais mon nid,
Forçai mon destin à pousser.

Tu respires,
Tu me berces ;
Ton coeur bat,
Et c’est la pluie.

Ton sourire est un matin.

Tu m’appelles de ton regard,
J’accours assoiffé,
Te protège l’averse du printemps.

Tu parles de génies, des lutins.
D’une fée,
Je m’y perds dans les tresses de la fée.

Et me poursuit, une méchante.
Je lui déverse de la poussière dans les yeux,

Et je m’évanouis dans les rues
De la ville au soleil ombragé.

Et je rêve de tes seins et des pluies ;
Et des oiseaux, des cerfs-volant
Cloués au firmament des cieux.

Tes seins m’abreuvent et les palmiers,
Nous sont une offrande,
Un don,
Tes seins éternels
Les deux fleuves.

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