Assurbanipal (669-631 av. J.-C.) roi iraqien vaillant et lettré installé dans sa capitale Ninive,
une demeure de lions !
une demeure de lions !
« C'est une demeure de lions !
Un antre de lionceaux !
Lorsque part le lion,
La lionne y reste,
Nul ne les inquiète.
Le lion met en pièces pour ses petits,
déchire pour ses lionnes ;
Il remplit ses antres de proies
Son antre de gibier."
C'est en Irak, la Mésopotamie, pays des palmiers-dattiers et du jardin d'Eden tant aimé du soleil que l'humanité a écrit le premier chant d'amour, nommé les étoiles, et instauré les lois. Les traditions font remonter les villes mésopotamiennes irakiennes au commencement du monde. La superbe Ninive, Ninawa en assyro-babylonien et en arabe, la capitale assyrienne aux remparts inébranlables, avec ses palais légendaires et ses bas-reliefs fabuleux, habitée dès la préhistoire, c'est la ville du roi Assurbanipal et la capitale de l'empire assyrien. Ninive c'est aussi la ville de Mossoul d'où nous vient la mousseline. Mossoul, la métropole du nord, située sur la route de la soie, de l'encens et des épices et coupée en deux par le fleuve mythique Tigre. Mossoul veut dire en arabe, le trait d'union, le lien. L'Irak c'est la porte de l'Asie..un pays stratégique sur le plan militaire et économique ; l'Irak c'est la clé de l'Orient.Un antre de lionceaux !
Lorsque part le lion,
La lionne y reste,
Nul ne les inquiète.
Le lion met en pièces pour ses petits,
déchire pour ses lionnes ;
Il remplit ses antres de proies
Son antre de gibier."
Assurbanipal (669-631) un monarque irakien épris des lettres et des arts.
Le roi Assurbanipal était un monarque lettré et raffiné, il s'occupa d'établir la première bibliothèque de tous les temps .
Ninive, illustre ville de lettres et d'art de l'Antiquité
Pendant plus d'un siècle, et aux environs de 745 avant J.-C. les assyriens irakiens tenaient le sceptre de l'Orient et du monde ancien. L'Assyrie s'étendait de l'actuel Qatar sur le Golfe et jusqu'à Thèbes dans la vallée du Nil en Égypte. Le 20 décembre1853 on découvrit dans le palais d'Assurbanipal (669-631), à Ninive, la célèbre « Chambre aux lions » où se déroulent les scènes de chasse, chefs d'œuvre de l'art assyrien. Cette découverte allait être suivie d'une autre plus sensationnelle encore : celle de la bibliothèque d'Assurbanipal, qui contenait plus de 40 000 tablettes cunéiformes.. La propagande des gangsters US veut nous faire croire que les libérateurs criminels yankees sont venus avec leurs civilian-contracters pour construire des écoles pour les irakiens..C'est dans cette bibliothèque en argile que le fameux texte assyro-babylonien du déluge, plagié largement par la Bible dans la Genèse, a pu être identifié. Le récit du déluge n'est en fait qu'un épisode d'une épopée en douze chants, qui raconte les exploits du héros Gilgamesh et qui remonte au XVII ème siècle avant notre ère. Le récit du déluge est reproduit sur la onzième tablette et constitue le onzième chant. Il présente avec le récit biblique de très grandes similitudes. Les ressemblances qui existent dans la marche générale de la narration, dans l'ordre de la composition et parfois jusqu'à dans les détails et la terminologie et du style, attestent de façon indéniable d'un emprunt direct aux tablettes cunéiformes. Le texte de la Bible n'en est qu'une reproduction épurée, une transformation monothéiste et très abrégée Les splendides bas-reliefs et la collection des textes du palais de Sénnachérib et d'Assurbanipal, témoignent des mille feux dont brillait Ninive et de la prodigieuse richesse et du faste atteints par cette civilisation. Les sculpteurs mossouliotes ont retracé sur les murs les hauts faits de la vie du roi. L'un des chefs d'œuvres de ces sculptures est ' La lionne blessée '. C'est le sommet de l'art assyrien. La Lionne est criblée de flèches, son arrière-train paralysé a été brisé. Elle nous semble traîner une montagne de souffrance. Elle refuse de mourir, défie la mort et défend même la vie. Ses pieds avant sont ancrés au sol irakien! Elle affronte et brave ses bourreaux. Et malgré l'intensité de sa douleur, elle continue de rugir. Avec quelques traits élégants et quelques coups délicats de ciseaux et de burin incisés dans le calcaire de Mossoul, le sculpteur irakien, mariant beauté et brutalité, a pu nous transmettre ses profondes émotions et la douleur intense de la lionne. Tout d'abord, il a, et de façon délibérée, dégagé son ouvrage et alloué l'espace nécessaire aux admirateurs pour vivre et méditer la scène ; ensuite il nous fait oublier les exploits du roi, et nous contraint, sidérés, à compatir avec la victime meurtrie. Malgré l'espace et le temps qui nous séparent de l'artiste irakien, la 'Lionne Blessée' nous interpelle toujours car elle transcende le temps et les cultures. L'habileté de l'artiste assyrien ne cesse de nous surprendre et de nous étonner avec cette ' Gazelle Effrayée '. Nous avons l'impression d'entendre en même temps qu'elle, une flèche siffler dans la savane de Ninive, elle se retourne alarmée, tandis que ses congénères paissent paisiblement. La grande majorité des bas-reliefs était toujours in situ avant l'invasion des nouveaux tatars, les criminels US. Cette révélation bouleversante des chefs d'œuvres des artistes assyriens irakiens place Ninive au premier rang des villes de lettres et d'art de l'antiquité.
Il est important de rappeler que les lions ont toujours habité et en grand nombre l'Irak dans les plaines et sur les plateaux de Ninive, dans les buissons et palmeraies de Babylone et dans les marais du sud. Les rois chaldéens et assyriens étaient grands chasseurs de lions. La force et la majesté du lion, ses fureurs et son ardeur à poursuivre la proie ont fourni maintes comparaisons aux poètes. Les rugissements que le lion fait entendre sont formidables, retentissent et résonnent au loin à une lieu à la ronde, et ont quelque chose de majestueux, surtout dans le silence de la nuit. Ils remplissent d'épouvante toutes les bêtes de la savane qui en suivent, tremblant, les diverses modulations. Celui qui a vécu l'expérience du rugissement des lions, en restera troublé. Abu Assur de Ninive a été témoin d'une scène dans la savane où une jeune lionne étouffait du baiser de la mort un buffle au faîte de sa force avant de le traîner à travers un torrent furieux. N'est ce pas l'image vivante de la résistance irakienne qui brisa les reins de l'Ogre féroce US en Mésopotamie ?
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